Nouvel album de Mohamed Réda




Libé
Samedi 20 Août 2011

Mohamed Réda est, sans conteste, l'un des jeunes chanteurs qui ont le plus impressionné ces dernières années. Pourtant, il évolue dans un contexte plutôt défavorable, marqué par une quasi-léthargie de la chanson marocaine. Aussi aimerait-on écouter un genre nouveau basé sur des rythmes légers et des textes courts.
Imprégné par les grands de la chanson arabe, Mohamed Abdelwahab, Abdelhalim Hafez, Oum Kaltoum notamment, il était contraint de choisir un autre type de chant et de musique.

Mais, et c'est là son mérite, Mohamed Réda a toujours fait contre mauvaise fortune bon cœur. Il n'a pas pour autant céder; au contraire, il a décidé de prendre le taureau par les cornes et de lancer sa propre carrière professionnelle.
Son talent a vite été reconnu et dès l'année 2000 quand il avait remporté le prix de la chanson arabe au Festival de Casablanca, il ne cesse de gravir les marches du succès, puisque, en  2000, il se distingue au Festival de Dubaï et devient célèbre grâce à des chansons comme "Biloumouni".
Un genre de musique léger mais fort de par la force de la voix de Mohamed Réda qui a pu s'adapter, lui, qui a fait ses débuts en tant que chanteur d'opéra. En effet, l’artiste possède une voix dont les capacités dépassent de loin ce que demande la chanson moderne.

Cette belle voix et ce talent ne pouvaient rester isolés. C'est pour cela qu'au fur et à mesure, les producteurs se manifestaient dans l'espoir de remporter un contrat de monopole.
C'est ainsi que se sont manifestés "Rotana" et "Nessma" qui voulaient un monopole de dix ans.
Pour Mohamed Réda, pas question de le priver de sa liberté de création et de sa liberté, tout court. Certes, il perd beaucoup en déclinant de telles offres. Mais il n'est pas du genre à subir le bon vouloir des sociétés de production.
Quand on lui rappele que beaucoup de chanteuses ont pu briller, notamment des Marocaines dont Samira Said, Asmaa Lamnaouar et Jannat Mahid, grâce justement à ce monopole, il ne nie pas cette réalité mais il tenait à être libre.
Il continue pourtant à faire preuve d'une grande productivité. Il compte lancer, après le mois de Ramadan, son nouvel album de dix chansons dont l’une sur le Sahara appelée "Ya kabael assahra" en plus d'une autre qui a été filmée récemment à Marrakech.

A l'occasion du mois de Ramadan, un mois auquel Mohamed Réda se consacre beaucoup, la chanson religieuse ne pouvait être absente. Il a lancé "Allah kain", pour marquer cette ambiance de piété qui caractérise ce mois sacré.
Comme il travaille selon une approche professionnelle, Mohamed Réda s’entoure d'un staff de qualité qui gère son activité.
Une activité très soutenue, par ailleurs, comme en témoignent ses différents déplacements à l'étranger. D'ailleurs, il prévoit de se rendre en France pour donner deux concerts.

Mohamed Réda ne croit, pour se distinguer et se faire une place de choix, qu'à ses qualités et à l'harmonie qui caractérise sa relation avec le public.
Pour lui, l'amour du public est le seul gage de la célébrité et surtout, de la continuité. Il n'est pas d'accord avec ceux qui avancent que la meilleure manière de se faire connaître dans les festivals, est de faire des clips et des singles.


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